XXXe colloque annuel à Paris : « Santé /social aux frontières de l’intime : la place de l’intervention sociale » 26-27-28 juin 2019

XXXe colloque annuel à Paris : « Santé /social aux frontières de l'intime : la place de l'intervention sociale » Du 26 au 28 juin 2019

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Cette thématique alimentera un des axes du laboratoire de recherche pluridisciplinaire : l’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, Sciences sociales, politique, santé) UMR8156 CNRS- 997 Inserm – EHESS – UP 13.

Cet axe intitulé : « Les frontières de l’intime : injonctions, tensions, résistances », porte sur la question de l’intime et de ses expériences, au cœur de l’analyse des dispositifs d’assujettissement (et de désassujettissement) et de recomposition des rapports de pouvoir.

L’intime repose sur la définition d’une frontière entre ce qui est intime et ce qui ne l’est pas (ce qui relève du public notamment). L’intime est donc un objet politique et construit, une invention qui va de pair avec l’émergence de l’individu en tant que sujet, et donc de la « propriété de soi ». Ainsi appréhendé, l’intime se configure de multiples façons selon les contextes sociaux et culturels. L’intime peut en effet être appréhendé à partir de domaines conceptuels variés : l’individu, le corps, la subjectivité. Plus qu’à une définition du domaine en lui-même, nous nous attacherons à saisir et à questionner les transformations et les déplacements potentiels des frontières de l’intime, tels qu’ils peuvent être saisis (notamment) à travers les rapports que les individus entretiennent aux sphères privée et publique – rapports eux-mêmes saisis dans les expériences concrètes, pratiques et morales, du quotidien.
D’ores et déjà, plusieurs thèmes de réflexions se configurent au sein du laboratoire :
« Temporalités face à la maladie et aux dépendances. Interdépendances et « présences » intimes ».
« Corporéités, sexualités et genre ».
« L’optimisation du quotidien : de la promesse normative aux techniques de soi ».
« Subjectivités alimentaires : normes et résistances ».

Il s’agira notamment de croiser ces axes de réflexions en les appliquant au secteur spécifique du travail social et de l’intervention sociale. L’intervention sociale sera déclinée ici au sens classique d’une extension du travail social, à partir de nouveaux métiers prenant en charge le corps vulnérable, qu’il s’agisse de métiers déjà identifiés (Gestionnaires de l’Urbain), ou de métiers novateurs (les Socio-Esthéticiennes).

Ainsi, dans ce colloque, on s’intéressera aux accompagnements et aux prises en charges médico-psycho-sociales particulièrement sous l’angle :

1. Des publics

Comment l’intime, et particulièrement le corps, est respecté, pris en compte, investit par les publics dans le cadre d’interventions sociales ? Compte tenu des liens précédemment établis avec les universités de Montpellier 3 et d’Alençon (départements Carrières Sociales, option service à la personne), seront particulièrement analysé dans des approches européennes et internationales la problématique de l’Autonomie/Dépendance/Accompagnement des personnes âgées et isolées.

2. Des espaces

Comment l’espace intime est respecté pris en compte, investit par les publics dans le cadre d’interventions sociales ? Seront particulièrement analysés les espaces privés dans les institutions Médico-sociales (CHRS, foyers d’accueil…) mais également au sein même de l’espace public (notamment pour les sans-abri).

3. Des professionnels de ce secteur

Comment penser l’intervention sociale dans ses incidences sur et dans l’intimité des personnes ? Par exemple, dans le cadre d’injonctions éducatives ? Quels questionnements éthiques et déontologiques ? Quelles incidences en termes d’accueil, de prises en charge et d’accompagnements ?